Ce terma (parlant de celui révélant le mantra de Dorjé Gotrab), ce trésor spirituel, a été composé par Gourou Rinpoché lui-même et plus tard, c’est le terteun Dorjé Lingpa qui l’a redécouvert, pour le partager.
Personne ne modifier ou « corriger » un terma. Le terteun (le découvreur de terma) lui-même ne peut apporter que de menues corrections. Et il nous faut avoir un profond respect, un respect du fond du cœur, pour ce découvreur de trésor caché. Et savoir que la plupart des terteuns ont eu des vies très difficiles. Ils ont du surmonter beaucoup d’obstacles, non seulement au niveau de l’esprit mais également dans leur corps.
Les termas ont un très grand pouvoir et véhiculent une grande bénédiction. Ils sont aussi très bien protégés par des protecteurs de termas qu’on appelle tersoung. Les maîtres anciens de la Grande Perfection disaient que les termas ont des protecteurs spécifiques. C’est un peu comme un chien lorsqu’il est en train de manger, si on tend la main pour lui prendre sa nourriture, il se met à grogner et montre ses crocs et ça risque de mal tourner. C’est aussi pour cela que les terteuns ne peuvent pas apporter beaucoup de corrections sur le terma et cela, quelles que soient les qualités du terteun, fusse-t-il très érudit…il ne peut pas corriger grand chose dans un terma.
Si vous êtes capables d’apprécier le caractère rare et précieux de ces termas, vous saurez que ce sont les mots de Gourou Rinpoché lui-même, directement. Tout comme quand vous lisez ou entendez les soutras, vous savez que ce sont les mots du Bouddha lui-même qui est apparu dans ce monde il y a 2500 ans. Par contre, si on ne sait pas apprécier cela, alors c’est comme lire le journal. Par curiosité on lit le journal puis on le met de coté et il finit à la poubelle de recyclage.
Un terma est très différent, on doit le respecter, savoir apprécier sa préciosité, avoir de la dévotion, le poser sur notre tête et le conserver dans un endroit approprié parce qu’il est porteur d’un très important message où chaque mot a un sens extrêmement profond et ces mots viennent de Gourou Rinpoché lui-même et sont porteur de très grandes bénédictions (Nuptul Rinpoché – Retraite de Dorjé Gotrab – France 2015).